De tout temps, l’Homme et l’oiseau ont entretenu des rapports étroits à travers le prélèvement que le premier opérait sur le second, d’abord pour se nourrir, puis de plus en plus à des fins de loisirs.
Après avoir rassemblé 2 200 000 pratiquants, la chasse perd, depuis 1976, 2.3% d’effectifs par an.
L’urbanisation croissante de ces dernières décennies a éloigné les français des territoires de chasse et la diversité des loisirs multiplie les sollicitations de nos concitoyens, aujourd’hui citadins pour 80% d’entre eux.
Tradition rurale, la chasse reste une passion très ancrée dans une large gamme de catégories professionnelles, notamment auprès des ouvriers, des employés, des agriculteurs.
Les facilités d’accès au domaine public maritime ou aux territoires des associations communales de chasse agréées, continuent de permettre un loisir à des personnes à faible revenu.
La chasse n’est pas réservée à des personnes fortunées chassant sur leurs terres ou se détendant dans des grandes chasses louées, voire dans des chasses commerciales.
Mais la pratique de la chasse, tradition française depuis de nombreux siècles, est une coutume qui peut nuire à la reproduction, à la sauvegarde et à la préservation de certaines espèces, lorsqu’elle est mal pratiquée et mal gérée. Dans le cadre des décisions concernant les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse au gibier d’eau, les connaissances biologiques des espèces sont primordiales.
Quel est donc l’avenir de la chasse dans notre société ? Le droit communautaire va-t-il enfin être appliqué ? Toutes ces questions sont pour le moment sans réponses, mais dans une zone humide d’importance internationale fortement anthropisée, avec des coutumes et pratiques traditionnelles très ancrées, l’objectif est de tenter de démêler la question suivante : est-ce que les règlementations actuelles en matière de chasse et de protection, peuvent s’appliquer en intégrant les pratiques traditionnelles dans un souci de respect et de protection des espèces ?