Créer un site internet

La Baladothérapie

« La Baladothérapie »

Img 7027

 

Loin des plages surpeuplées de l’été, dans le calme de la campagne, nos animaux familiers nous montrent des comportements fascinants à décrypter. Les observer, c’est apprendre en s’amusant, c’est retrouver un rythme naturel apaisant. Le long des chemins, offrez-vous une cure de « baladothérapie » : c’est intelligent et déstressant !

Pour observer les animaux en balade, il suffit de savoir s’arrêter de temps en temps. Une fois immobile, il faut juste regarder, écouter, humer … et être curieux de tout. Des plus petites aux plus grosses, toutes les espèces sont passionnantes à observer. Bien sûr, les identifier est un besoin et un plaisir pour le naturaliste …

Pour enrichir vos balades, soyez attentif à tout, tous les sens en éveil, comme les animaux eux-mêmes. Regardez aussi bien près de vous, à la recherche d’insectes ou de reptiles, que haut dans les arbres ou dans le ciel pour apercevoir des oiseaux. Ne négligez pas les animaux domestiques dans les prés. Habitués à la présence humaine, ces gros mammifères montrent des comportements naturels proches de leurs ancêtres et cousins sauvages, et nous renseignent sur ceux-ci.  Les garde-bœufs, mais aussi les étourneaux, les pies ou les bergeronnettes se nourrissent souvent près du bétail.

 

 Bref, regardez voler les mouches ! Pour qui sait regarder, dans la Nature TOUT est intéressant !!!!

Img 5760

Img 6869

Le moro-sphinx avec sa longue trompe, lui permet de butiner à distance, et sans doute d’échapper à l’araignée crabe …

 

Les bagarres aériennes

Levons un peu le nez, et sortons les jumelles … Tout comme les insectes, les oiseaux de proie utilisent des techniques de chasse différentes les uns des autres, obéissant à la loi générale qui permet d’éviter trop de concurrence.

Img 7152

Parmi les rapaces les plus communs, la buse variable se tient généralement à l’affût sur un perchoir, le faucon crécerelle peut scruter son environnement en vol stationnaire, et le busard Saint-Martin plane en rase-mottes afin d’attaquer par surprise. Trois rapaces, trois méthodes ! Cependant, une rivalité persiste entre individus de la même espèce pour le territoire ou la nourriture, ou encore entre oiseaux de genres très différents.  Des corneilles attaquent une buse variable, des hirondelles s’en prennent à un faucon hobereau, des bergeronnettes à un milan noir …

Ces harcèlements d’alerte, ou rameutages, surtout à la période de reproduction, sont des attaques préventives contre un éventuel concurrent ou prédateur.  Mais souvent la ténacité paie, puisque la victime, malgré sa supériorité de taille, finit par s’éloigner sous ce qui ressemble à un flot d’injures.

L’avantage du rameutage est double : les petits oiseaux avertissent leurs congénères du danger potentiel, et les plus jeunes y trouvent l’occasion d’apprendre à reconnaître les prédateurs.

Img 7003

 

Conflits de canards

Les bagarres sont fréquentes également sur les lacs et les cours d’eau. Les foulques macroules comptent parmi les oiseaux les plus querelleurs. Au printemps, les mâles se disputent les territoires, ensuite les femelles défendent leur couvée contre toute approche, et les familles foulques se volent facilement dans les plumes lorsqu’elles se croisent.

Img 3180

 

Du côté canards, les colverts sont également assez violents. Outre les rivalités entre congénères, les mâles ont des mœurs sexuelles très agressives, car ils sont beaucoup plus nombreux que les femelles. Bien qu’il existe des parades et des couples, les chicaneries sont fréquentes. Une cane peut se faire harceler par plusieurs prétendants assidus, parfois une douzaine !

Img 3212

 

Malgré ces conflits, nous constatons que la loi de la non concurrence se vérifie aussi chez les anatidés. On distingue deux grandes catégories de canards, qui se nourrissent différemment : les plongeurs et les barboteurs (ou canards de surface). Notre espèce la plus fréquente, le colvert, est un canard de surface. Cela implique que pour se nourrir, il met la tête sous l’eau en basculant le corps, derrière en l’air, dans une posture très comique !

Comme leur nom l’indique, les plongeurs nagent entièrement sous l’eau pour chercher leur nourriture. Leurs pattes situées très à l’arrière du corps constituent d’excellentes rames, mais une fois que l’oiseau est au sol, elles lui confèrent une silhouette plus verticale que les barboteurs. Là encore, la concurrence est évitée par des mœurs différentes : parmi les plongeurs, le fuligule milouin est surtout végétarien, le morillon carnivore.

Img 5478

 

Un trompe l’œil sur … l’œil

Peu farouches, des colverts se permettent parfois de dormir près de chemins fréquentés au bord d’un lac ou sur l’eau, dans des parcs urbains. Ils nous donnent une occasion rare d’observer le sommeil d’un canard. On remarque vite que cet oiseau ne dort que d’un œil : il ouvre très régulièrement l’un d’eux pour surveiller son environnement. De plus, sa paupière fermée est très blanche, ce qui de loin ressemble à un œil grand ouvert ! Ce trompe l’œil bien placé, certainement dissuasif pour un éventuel prédateur, s’observe chez bien d’autres espèces d’anatidés.

Bien qu’il ne paraisse pas spectaculaire, le sommeil est un comportement très intéressant à étudier, notamment pour sa phase dite paradoxale, celle de la période des rêves. Seuls les vertébrés à température constante, c’est-à-dire les oiseaux et les mammifères, seraient capables de rêver. Or, le phénomène est lié à la longueur de l’apprentissage chez le jeune, ainsi qu’au jeu : quand on joue, on rêve ! L’un des champions du sommeil, le chat, connaît jusqu’à 200 minutes de sommeil paradoxal par 24 heures, soit le double de l’humain ! A l’opposé, la poule domestique ne dépasse pas les 6 secondes. Formés à l’éclosion, les poussins n’ont guère besoin d’apprentissage et jouent très peu. Même les insectes connaissent des périodes de repos.

P1210110

 En scrutant les fleurs, vous pouvez surprendre un bourdon endormi dans une digitale ou, plus fréquemment, une abeille sauvage particulière lovée dans une campanule. Seuls les mâles de cette abeille inféodée aux campanules utilisent leur corolle comme berceau. Moins fleurs bleues, les femelles s’abritent dans des terriers. Quant aux lézards qui se chauffent au soleil, leur immobilité est trompeuse, car ils sont étonnamment prompts à s’enfuir à votre approche !

Img 6290

Date de dernière mise à jour : 15/02/2016

Ajouter un commentaire

Anti-spam